Ce matin, levés à 6 heures avec un cuistot grincheux, notre départ a été ponctué par un déjeuner avec des sandwiches à 7h15.

Nos chaussures étaient encore humides, mais j’avais eu l’idée de dormir avec mes semelles pour les sécher, même si ce matin, je n’étais pas de très bonne humeur. Le début du chemin ressemblait à mes randonnées d’entraînement, alors j’ai pris de l’avance pour éliminer les mauvaises ondes. Une longue descente le long du Golu, puis une traversée de la forêt de Valdu Niellu nous ont offert une balade agréable et facile, nous remettant en forme. Nous étions confiants pour cette étape de 22 km.

Tom a pris les devants pour atteindre le refuge plus rapidement et laver ses affaires, mais une montée inattendue a changé la donne. Tom a croisé un garde forestier qui a indiqué que le refuge était encore à 4 ou 5 heures de marche, alors que nous étions déjà partis depuis 4 heures. Nous n’avons plus vu Tom avant l’arrivée. Une longue ascension sous le soleil a suivi, Tom était en difficulté, tandis que Phiphi et Victor prenaient de l’avance. Quant à moi, je marchais à mon rythme en changeant régulièrement de chaussettes.

Au sommet de la Boca a Reta à 1883 mètres, la vue sur le lac de Nino était magnifique. J’ai rejoint Phiphi et Victor dans la descente, et nous sommes arrivés au lac avec ses pozzines, ses chevaux sauvages, une expérience incroyable. Cependant, le temps pressait, car un nouvel orage se profilait et il restait encore beaucoup de chemin à parcourir.

Après avoir passé trois bergeries, la pluie a commencé à tomber. Victor, comme la veille, a pris un rythme effréné avec Phiphi à ses trousses. J’ai bien ri en voyant Phiphi, distancé par son fils, en train de lutter pour enfiler son poncho tout seul 🙂

Finalement, nous sommes arrivés au refuge de Manganu à 1601 mètres après 7 heures de marche au lieu de 8. Nous pensions que la journée serait facile, mais nous nous sommes trompés. Après avoir dégusté notre Pietra et notre Orezza, nous sommes allés nous baigner (et nous laver) dans les vasques, un moment de détente bien mérité.

Tom est arrivé 2 heures après nous, ayant souffert de la montée, s’étant perdu, et ses chaussures étaient en piteux état. Il a décidé de faire une pause pour nous rejoindre à Vizzavona dans 2 jours. Une journée pleine d’aventures et de rebondissements.