Le jour se levait à 5 heures du matin, et à 6 heures, nous entamions notre aventure. Accompagnés de deux compagnons de route rencontrés la veille, nous plongions immédiatement dans l’action.

La passerelle suspendue de Spasimata à 1220 mètres était notre première épreuve, suivie d’une montée vertigineuse avec l’aide de chaînes. Phiphi, courageux, surmontait ses peurs et triomphait de cette section qui semblait impossible sous la pluie.

Puis une montée sans fin nous attendait, entre escalades et marches de 70 cm de haut. Une courte pause près du lac de la Muvrella à 1860 mètres, puis nous passions par la Bocca di a Muvrella à 2000 mètres. Tom peinait un peu, mais Phiphi reprenait de l’énergie et Victor grimpait comme un fou. Tous atteignaient le col de Bocca di Stagnu à 2010 mètres avant le temps imparti, avec une vue sur la station de ski d’Asco et le refuge d’Ascu Stagnu.

Les paysages nous coupaient le souffle, même si nous étions épuisés, car nous appréhendions la descente de 600 mètres à venir, avec une pente moyenne de 42 %. Mais il n’y avait pas d’autre choix que de redescendre. Encore des escalades, des glissades. Les jeunes passaient en tête, tandis que je restais avec Phiphi, qui commençait à fatiguer, inaugurant la série des “Putain de cailloux”. Finalement, après 5 heures de marche, nous atteignions le refuge.

Là, nous retrouvions la civilisation, avec un réseau téléphonique et de l’électricité. C’était un soulagement de pouvoir communiquer avec nos proches et de bénéficier de réconfort. Le refuge était incroyablement confortable, ce qui remontait le moral de tous.

Un repas montagnard succulent nous attendait, et il ne nous restait plus qu’à nous reposer en prévision de notre étape marathon du lendemain. Une journée pleine d’aventures, de défis et de paysages spectaculaires.